Les chaloupes sardinières ont connu peu d'évolution entre la fin du 19ème siècle et leur quasi disparition au moment de l'apparition du moteur dans les années trente.
Selon les témoignages seuls quelques vieux marins étaient capables de reconnaître le port d'origine de tel ou tel bateau.
Peu de différence donc entre les 3000 à 4000 chaloupes qui chassaient les bancs de sardines entre Camaret et Le Croisic au début du vingtième siècle.
Une étrave légèrement avancée, un étambot très pointu à l'arrière,
une coque pontée à l'avant et à l'arrière dès 1905,
deux mâts, à l'avant le mât de misaine
et à mi longueur de la quille, le mât de taillevent,.
Deux voiles gréées au tiers,
la plus petite, celle de misaine à l'avant
et celle de taillevent juste derrière,
pour gagner un peu de vitesse par petit temps
les marins ajoutent parfois un hunier au taillevent.
La misaine est établie sous le vent de son mât,
le taillevent, au vent de son mât.
Pour compléter le dessin il ne faut pas oublier les avirons,
deux aussi longs que le bateau et pesant chacun plus de cinquante kilos, deux autres un peu plus courts...
Avec ces quelques traits de crayon
on peut croquer rapidement
la chaloupe sardinière
du début du 20ème siècle.
Pour la couleur, pas besoin d'une palette très variée.
Noir, coaltar pour la coque,
Rouge pour les voiles.
Le tableau ne manque pas de caractère,
mais une petite touche de fantaisie
vient l'agrémenter et le personnaliser :
l'immatriculation du bateau et son nom,
sont gravées ou peintes
en lettres décoratives blanches sur le noir de la coque,
les même motifs décoratifs sont souvent repris
sur la tête de la barre et sur le manche des avirons.